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11.2.6 Translittération des noms étrangers

La translittération est la transposition en caractères latins des sons d’une langue qui ne s’écrit pas en caractères latins. Ainsi, les noms russes, arabes, grecs, entre autres, doivent être translittérés à des fins évidentes de clarté, car combien, par exemple, reconnaîtraient en lisant : MOCKBA, le nom de Moscou?

a) Principes généraux

La translittération s’effectue selon le système phonétique de la langue d’arrivée. C’est ce qui explique que des noms russes, entre autres, ne s’écrivent pas de la même manière en anglais et en français. Idéalement, dans ce cas, il faudrait pouvoir consulter un ouvrage sur la langue russe comportant une table de conversion des caractères cyrilliques vers le français, ou encore la table de conversion établie par la Library of Congress, aux États-Unis, ou celle de l’Organisation internationale de normalisation (norme ISO).

Dans la pratique, il faut souvent passer par une langue intermédiaire, généralement l’anglais, pour connaître la translittération française d’un nom. On part d’une première translittération, par exemple du russe vers l’anglais, avant d’en faire une seconde, de l’anglais vers le français. On doit alors décrypter la phonétique à travers l’anglais et transposer les sons en français.

La meilleure façon d’y parvenir est de lire à haute voix le nom tel qu’il est écrit en anglais, et de retranscrire chaque son avec une orthographe française. Il faut porter une attention particulière aux sons suivants :

  • ch devient en français tch
  • j devient en français dj
  • sh devient en français ch
  • u devient en français ou
  • zh devient en français j

Bien sûr, cette méthode vaut également pour les noms de personnes. Voici quelques exemples de noms géographiques ainsi que de noms de personnes translittérés en anglais, puis en français :

  • arabe : Abdul El Hakim = à Abdoul El Hakim
  • azéri : Shusha = à Choucha
  • bulgare : Zheliu Zhelev = à Jeliou Jelev
  • grec  Corfu = à Corfou
  • russe : Leonid Brezhnev = à Leonid Brejnev
  • ukrainien : Chernobyl = à Tchernobyl

La translittération des noms russes est particulièrement complexe. Le tableau qui figure au paragraphe 11.2.7 Tableau de translittération des noms russes, vise à faciliter la tâche du rédacteur.

b) Les langues qui se translittèrent

Toute langue qui ne s’écrit pas en caractères latins devrait normalement se translittérer. Il existe toutefois de nombreuses exceptions, notamment parmi les langues orientales.

Voici une liste non exhaustive des langues qui requièrent la translittération : afghan, arabe, arménien, azéri, biélorusse, géorgien, grec, hébreu, kazakh, kurde, mongol, ouzbek, russe, serbe, tadjik, turkmène, ukrainien.

Remarque

Dans la pratique, les noms issus de ces langues ne sont pas toujours écrits selon une graphie impeccablement française. L’usage impose souvent une graphie s’inspirant, en tout ou en partie, de l’anglais. C’est particulièrement le cas de l’arabe et de l’hébreu. En témoignent les noms d’anciens premiers ministres israéliens :

  • Menahem Begin au lieu de Ménahem Béguine
  • Shimon Peres au lieu de Chimone Pérès

Cette tendance à l’anglicisation n’est pas constante; on consultera chaque fois un dictionnaire récent afin de connaître l’usage.

c) Les langues qui ne se translittèrent pas

Les langues écrites en caractères latins, par définition, ne se translittèrent pas. Ainsi les noms géographiques des langues suivantes gardent la même forme en français : albanais, allemand, anglais, croate, espagnol, hongrois, italien, roumain, slovaque, slovène, suédois, tchèque, turc, etc. Rappelons qu’en français on peut soit conserver, soit omettre les signes diacritiques de ces langues (voir 11.2.1 Orthographe). Exemple : les îles Aland ou Åland (nom suédois d’un archipel finlandais).

Les langues qui s’écrivent avec des symboles ne se translittèrent pas non plus. C’est le cas d’un bon nombre de langues orientales. En théorie, il existe pour chacune des langues orientales un système de transposition vers le français. En pratique, les noms birmans, coréens, japonais, ourdous et thaïlandais, entre autres, s’écrivent de la même manière en anglais et en français. Exemple : Tokyo ou Tokyo. Notons en passant que le vietnamien s’écrit en caractères latins et, donc, qu’il ne se translittère pas.

Le chinois est un cas particulier. Depuis le 15 juin 1979, le Secrétariat des Nations Unies emploie le système de transcription pinyin pour les noms chinois. Ces derniers sont maintenant transcrits de façon uniforme dans toutes les langues à alphabet latin. L’adoption du pinyin a occasionné une mutation importante de l’orthographe de certains noms géographiques connus :

  • Pékin = à Beijing
  • Canton = à Guangzhou
  • Setchouan = à Sichuan
  • Yangsté = à Yangzi Jiang
Remarque

Tout comme les noms géographiques, les noms de personnes qui s’écrivent en caractères latins ne se translittèrent pas. On écrit :

  • Alexandre Dubcek et non Alexandre Doubtchek
  • Nicolae Ceausescu et non Nicolaé Tchochescou
  • Turgut Ozal et non Tourgout Ozal

Quant au système de transcription pinyin, il s’applique bien sûr aussi aux noms de personnes :

  • Mao Tsé-toung = à Mao Zedong
  • Chou En-lai = à Zhou Enlai
  • Teng Tsiao-ping = à Deng Xiaoping

12.1.4 Titre

a) Règle générale

Le titre du document se compose toujours en italique :

  • Jasmin, Claude. Le gamin,
  • Ricard, François. La génération lyrique,
  • Mailhot, Laurent, et Benoît Melançon. Le Conseil des arts du Canada, 1957-1982,
  • Bélanger, Jules, Marc Desjardins et Yves Frenette. Histoire de la Gaspésie,
  • Canada. Ministère des Communications. Rapport annuel 1969-1970,
  • Québec. Commission de toponymie. Répertoire toponymique du Québec,

À défaut d’italique, on souligne le titre :

  • Ricard, François. La génération lyrique,

b) Sous-titre

Si le document comporte un sous-titre et qu’on choisit de l’indiquer dans la notice, on le met aussi en italique, en le séparant du titre par les deux points :

  • Grevisse, Maurice. Le bon usage : grammaire française,
  • Linteau, Paul-André, et coll. Histoire du Québec contemporain, vol. 2 : le Québec depuis 1930,

c) Type de document

Si la consultation du document requiert l’emploi d’un appareil, il y a lieu d’indiquer immédiatement après le titre de quel type de document il s’agit : disquette, film, diapositive, etc. (voir 12.4.10 Document électronique, et 12.4.11 Film ou vidéo). Cette mention se place entre parenthèses. Il va de soi qu’une telle mention n’est pas nécessaire lorsque tous les documents répertoriés dans la bibliographie sont du même type :

  • Comment lancer une entreprise (enregistrement vidéo),
  • Complexe Grande Baleine (film),

d) Titre étranger

Les titres en langue étrangère sont présentés de la même façon qu’en français, sauf pour l’emploi des majuscules et la ponctuation interne, qui doivent être conformes à l’original :

  • Skelton, Margaret. A Critical History of Modern Dance,
  • Bothwell, Robert, Ian Drummond et John English. Canada since 1945: Power, Politics and Provincialism,
  • Von Keitz, S., et W. von Keitz. Bibliotheks- und Informationswissenschaft,
  • Cabré, M. Teresa. La terminologia: la teoria, les mètodes, les aplications,
  • Martellotti, G., et coll. La litteratura italiana : Storia e testi,

e) Titre bilingue

Lorsque le titre d’un document est donné en deux ou plusieurs langues sur la même page de titre, chaque titre parallèle est annoncé par un symbole d’égalité, précédé et suivi d’une espace (voir aussi 12.4.1 Document bilingue) :

  • Péron, Michel, et John Berridge. Le langage de l’économie = The Language of Economics,

f) Traduction du titre

Lorsque le rédacteur juge important à la fois de donner le titre original et de le traduire, ou d’en traduire un élément, l’élément traduit est placé entre parenthèses, en caractères ordinaires, après le titre original :

  • Anglo-russki slovar po nadezhnosti i kontroliu kachestva (dictionnaire anglais-russe de la fiabilité et du contrôle de la qualité),